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Desert Game…Namibie, Botswana...
Desert Game…Namibie, Botswana...
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Épilogue..

Épilogue..

Épilogue..

Est-ce la dernière fois que je viens en Afrique australe?  Je ne sais ...

J'attendais beaucoup de ce voyage et à revoir ces paysages j'ai retrouvé les premières émotions et même décuplées parfois.

Les nuits froides du Botswana et leurs ciels étoilés, les soirées chaudes en Namibie et leurs senteurs sucrées , les lumières ouatées  de l'aube et les bruits nocturnes mystérieux venus du bush, les feux dans le campement,  tout cela renouait avec les romans d'aventures de mon enfance. Capitaine Corcoran, Le livre de la jungle ...

  

Quels souvenirs ! Les chaudes lumières sur la fourrure dorée des lionnes un matin, les sourires amicaux et la constante bonne humeur des gens du Bostwana ou la courtoisie un peu désuète des Namibiens, la douceur odorante des soirées dans notre dernier campement des Tuli Blocks avec la surprise magique du repas dans la nuit éclairée du bush, le frissonnement des petites antilopes Steenboks dans les sous bois ou la démarche majestueuse des mâles Oryx ou Koudous...Me souvenir aussi des grands fleuves rencontrés au cours de ce voyage : le  tumulte et l'odeur des eaux du Zambèze noyé ds les embruns de ses remous,  la beauté bucolique des papyrus et des lotus sur l'Okavango en crue et les plissements délicats de l'eau sous la pagaie des mokoros, les ébats des éléphanteaux au bord du Chobe ou encore les méandres grandioses de la Fish River dans son canyon fleuri de jaune par les dernières pluies d'été...Se souvenir des belles choses .

 

Mais ce qui fut multiplié et magnifié dans ce voyage ce sont les surprises émerveillées de notre façon de voyager, déjà ressenties avant mais intensifiées cette fois. Le road-trip, expression sans grâce mais efficace, voilà ce que j'aime de plus en plus. ...Suivre ou plutôt se laisser prendre, emporter, capter, captiver...par la route infinie, qui pousse droit vers l'horizon, par la piste sablonneuse, cahotique, qui zigzague entre les chaos de roches roses ou les arbres chargés de nids géants tissés courageusement par les colonies de républicains sociaux, par le chemin qui serpente au bord des fleuves en crues ou entre les dunes rousses, et qui nous mène toujours vers un campement magique.

La découverte chaque soir d'un de ces lieux est un autre des charmes de nos road-trip, surtout en Afrique avec les tentes sur le toit. A la fois escargots avec nos maisons sur le dos et pourtant sans cesse en mouvement...toujours en terre étrangère et exotique et pourtant retrouvant notre petit monde intime dans et sur la voiture. Chaque campsite était l'occasion de recréer cette intimité tout en explorant de nouveaux environnements. 

La première halte de ce voyage fut Ais Ais, où soufflait un vent tiède  et où nous avons joué longtemps dans des sources chaudes. Pour la première fois, nous avons monté nos tentes de toit, acrobatiques et ludiques préparatifs qui nous ramenaient aux colo ou aux scouts de nos enfances...Et je pourrais en citer autant que de nuits passées en ce voyage mais voici les plus mémorables...

  D'abord notre premier soir en autonomie totale. C'était un coin secret dans le Namib Rand (Hide Out) au creux de vallonnements de sable doré cuivré sous des étoiles et une croix du sud étincelantes. Nos places avaient nom Orion et Vénus. ..

   Puis il y eut une nuit à Ojitotongwe  près d'un élevage de guépards sous des arbres étranges, aux troncs lisses et blanc, bourdonnants de chants d'oiseaux . Nous nous étions baignés au couchant dans une jolie piscine aux eaux fraiches et avions bu l'apéritif en haut d'une tour en bois pour observer les oiseaux . 

    D'autres fois nous avons dormi au bord du fleuve Okavango. 

Ce fleuve large,  aux faux airs tranquilles, surface miroitante sous les fleurs de lotus et les chevelures d'algues vertes, survolé de martins pêcheurs et de colibris, était en crue et grignotait les berges...Au couchant, un bateau venait nous prendre pour aller au  restaurant.Les eaux alors fonçaient à l'orange et au violet dans l'ombre mouvante des papyrus en éventails. 

   

   J'aurai encore des rêves et des désirs d'Afrique.